Chet Faker à la Maroquinerie / [PIAS]nites
Chet Faker, c’est un peu le roi des hipsters, l’Hipster en chef. Le moins que l’on puisse dire c’est que son épaisse barbe, son bonnet et son polo au motif smiley ne vous laisseront pas indifférents. Personne ne connaît vraiment son âge mais sa carrière, elle, est toute jeune. Une chose est sûre : vous n’avez pas fini d’entendre parler de lui !
Hier soir, j’ai eu la chance de le voir en concert à la Maroquinerie à Paris.
Le concert de Chet Faker a eu lieu dans le cadre d’une soirée organisée par le label [PIAS]. Lors de la soirée, j’ai aussi eu l’occasion de voir le reste du line-up composé de East India Youth et San Fermin.
Le premier est un artiste Londonien, visiblement torturé, oscillant entre techno, dubstep et chill-out. Une découverte pour moi et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a su chauffer le public dès 20h.
Vient ensuite le groupe New Yorkais San Fermin, au style « pop orchestral » qui ont quant à eux, littéralement enflammé la salle. Très nombreux sur scène, ils occupent la quasi totalité de l’espace avec leurs instruments (batterie, guitare, saxophone, trompette, violon…) et donnent un spectacle festif et enthousiaste. Seul petit bémol pour ce groupe, j’ai vraiment regretté le mauvais réglage des voix par rapport à l’instru : par moment on ne les entendait plus du tout chanter et les instruments prenaient largement le dessus, dommage.
Après toute cette tempête arrive Chet Faker, l’artiste pour lequel nous avions pris les places de concert. Seul sur scène avec son clavier, son mac, son sampler et sa table de mixage, l’ambiance change subitement pour laisser place à quelque chose de beaucoup plus profond avec une voix totalement envoutante et parfaitement bien placée.
Sur scène, Chet fait pratiquement tout en live, il utilise à fond son sampler pour reconstituer tout ses titres et n’hésite pas à enregistrer sa voix pour la passer en background et faire des boucles à l’image de Bernhoft, on reconnaît là une véritable maîtrise des outils de musique électronique. Comme il l’a dit au tout début du concert, il construit lui même ses morceaux.
Même si Chet, de son vrai nom Nicholas James Murphy, n’est pour le moment pas très connu en France, il n’en reste pas moins une étoile montante de la scène électro-soul australienne. À en entendre le public chanter en choeur, ses multiples collaborations avec Flume (This Song Is Not About a Girl, Left Alone, Drop the Game…) sont clairement les plus connues même si on sent tout de même un certain engouement d’un public déjà habitué à son premier EP Thinking in Textures sorti en 2012 avec, entre autres, la très célèbre reprise de No Diggity.
Chet Faker est au début de sa carrière mais démontre qu’il a vraiment tout d’un grand sur scène comme en studio. Son premier album Built on Glass, sorti le 11 avril dernier et où figurent déjà les emblématiques titres 1998, Talk is Cheap morceau presque onirique et terriblement inspirant pour lequel j’ai eu un vrai coup de coeur (clip à voir absolument en fin d’article), ou encore Gold et bien d’autres… En somme, un album à découvrir d’urgence.
Après une bonne pinte de bière, et pour finir cet article en beauté, voici le clip de « Talk is Cheap » dont je parlais un peu plus tôt dans l’article : en plus de vous combler les oreilles, je vous laisse admirer la réalisation graphique de la séquence…
Plus d’infos :
Si cet article vous a plu n’hésitez pas à commenter et à me suivre sur ma page Hellocoton, ma page Facebook, ma page Google+ ou encore via mon compte Twitter.
J’ai découvert Chet Faker il y a un peu plus d’un an. Je suis vraiment curieuse de voir ce qu’il donne en live et ton petit article me donne que plus envie 🙂
C’était juste génial 🙂